samedi 27 décembre 2014

Les oiseaux sous la neige...

Les mésanges bleues fêtent Noël!
Ce sont les plus hardies des mésanges...





La bûche au beurre et aux amandes est bien appétissante!


Les moineaux, en bande,  cherchent les graines au sol...


La mangeoire - entourée de grillage pour les chats!

Première neige












Garder un coeur brisé ouvert...


«Avoir conscience, absolument,
que la douleur, l'obstacle,
fait et fera toujours partir du quotidien
est la clef de la grande libération,
permettant de faire cesser
la quête vaine d'une vie correspondant
à l'idéal dont nous rêvons,
fondée sur l'urgence que cette vie change
car nous souffrons trop de ce qu'elle est :
seule l'action impulsant un changement
qui vient d'un cœur en paix avec ce qui est
peut permettre que quelque chose évolue
et aille vers cette paix qui est déjà vécue.



"Un cœur en paix avec ce qui est"
ne signifie pas
"un cœur réjoui par ce qui est"
ou "un cœur qui n'est pas touché par ce qui est" :
un cœur en paix avec ce qui est
est un cœur qui fait le choix conscient
de rester ouvert à ce qui est,
à ce que cela lui fait ressentir,
incluant la douleur que ce qui est
ne nourrisse pas ses besoins les plus fondamentaux.
Ce faisant, il accepte d'être quotidiennement
un cœur brisé,
non par masochisme,
mais parce qu'il a l'expérience
que la seule façon de pouvoir goûter la Vie
est de garder son cœur ouvert
à TOUT ce qui le traverse,
incluant ce qui lui fait mal...»

«Certes, il nous appartient
de faire tout ce qui est en notre pouvoir
pour réaliser nos rêves,
pour vivre nos aspirations,
pour faire cesser la douleur
lorsque c'est possible :
mais ceci fait, lorsque la Vie
nous confronte à la non réalisation de nos attentes,
la seule voie conduisant à goûter
la sérénité à laquelle nous aspirons tant,
est de rester avec ce qui est
et d'accueillir avec tendresse et douceur
le cœur brisé de l'Enfant-Moi
en sachant que c'est le mieux
de ce que nous pouvons faire
car sa plus grande souffrance
est la négation de ce qui est,
en cet instant...

J'observe que peu d'êtres
sont friands de cette approche,
peu gourmands de partir explorer
comment vivre quotidiennement
la divine expérience
que Jésus nommait "crucifixion"
et que je nomme
"garder un cœur brisé ouvert"...
Demeurer sans crainte,
ou avec toutes nos craintes,
mais y demeurer,
en l'espace alchimique
de notre plus grande douleur,
c'est découvrir le lieu béni
où le plomb se change en or,
où l'affliction se transforme en sérénité,
où l'humain se découvre divin...



C'est en ce lieu-là,
mes amies, mes amis,
que j'aspire à vous accompagner,
en cette terre promise
de la grande libération de la souffrance,
qui s'atteint par le lent cheminement
au cœur du désert de la présence nue
de toute velléité d'ailleurs
qu'ici, maintenant...

Avec amour...»


Isabelle Padovani







 
La suite de Lise:

" garder un cœur brisé ouvert"

 
Chaque mot est à peser sur la balance de la Vie...

"garder" n'est pas conserver en l'état mais plutôt surveiller comme le berger son troupeau...

"un cœur "n'est pas que ce centre en nous qui bat mais l'image de tout ce qui nous tient à cœur en nos aspirations les plus profondes ...

"la brisure", n'est pas tant le fait de voler en éclats que la faille en nous, la brèche ouverte par ce qui heurte l'aspiration profonde..

"ouvert", n'est pas la béance de la blessure contemplée mais l'ouverture à la Vie qui, en et par tout le " brisé " parle...

En fait c'est une écoute en curiosité d'être, en émerveillement de vie dans et par "ce qui bat " ( le heurt ), et cela n'est possible que si on a l'intime conviction que chaque brisure est la porte par la Vie qu'elle renferme.

Dans ce cœur brisé ouvert, chaque partie parle du Tout.


vendredi 26 décembre 2014

S'émerveiller...


La plus belle des prières est de s'émerveiller.
dit Marc Vella, le pianiste amoureux

alors pour cette fin d'année et cette nouvelle qui s'approche, c'est ce que je vous souhaite, 
de prier souvent en vous émerveillant!...




Lettre d'un vieux père à son fils

Si un jour tu me vois vieux, si je me salis quand je mange et que je ne réussis pas à m’habiller, sois compréhensif, souviens-toi du temps que j’ai passé pour t’apprendre.

Si, quand je parle avec toi, je répète toujours les mêmes choses, ne m’interromps pas, écoute-moi. Quand tu étais petit, je devais te raconter chaque soir la même histoire avant que tu ne t’endormes.

Quand je ne veux pas me laver ne me rends pas honteux, souviens-toi quand je devais te courir après en inventant mille excuses pour que tu prennes ton bain.

Quand tu vois mon ignorance pour les nouvelles technologies, donne-moi le temps nécessaire et ne me regarde pas avec ce sourire ironique ; j’ai eu tant de patience pour t’apprendre l’alphabet.

Quand par moment je n’arrive pas à me souvenir ou que je perds le fil de la conversation, donne-moi le temps nécessaire à retrouver la mémoire, et si je n’y arrive pas, ne t’énerve pas, la chose la plus importante n’est pas ce que je dis, mais le besoin d’être avec toi et de t’avoir là à m’écouter.

Quand mes jambes fatiguées n’arrivent plus à tenir la cadence de tes pas, ne me
considère pas comme un boulet, viens vers moi et offre moi la force de tes bras, comme je l’ai fait lorsque tu as fait tes premiers pas.

Quand je dis que j’aimerais mourir, ne te fâche pas, un jour tu comprendras ce qui me pousse à le dire. Essaie de comprendre qu’à mon âge on ne vit pas, on survit.

Un jour tu découvriras que malgré mes erreurs je n’ai toujours voulu que le meilleur pour toi, que j’ai tenté de te préparer la route.

Donne-moi un peu de ton temps, donne-moi un peu de ta patience, donne-moi une épaule sur laquelle poser ma tête de la même façon que je l’ai fait pour toi.

Aide-moi à avancer, aide-moi à finir mes jours avec amour et compréhension, en échange tu n’auras que mon sourire et l’immense amour que j’ai toujours eu pour toi.

Je t’aime mon fils.


mardi 21 octobre 2014

Me libérer de mon image...

Mon existence est ce qu'elle est
Moments de joie et de souffrance
Qui façonnent ma conscience
Et l'éveille à sa vérité

La maladie n'est qu'un passage
Qui m'aide à traverser
La douleur de mon image
A seule fin de m'en libérer

Emplis de la beauté du monde
Mes yeux s'inondent de gratitude
Quand la lumière bénit mon être
Et qu'elle éclaire mon chemin

Bénit soit l'air qui m'inspire
Ainsi que l'eau qui donne vie
Bien au-de-là de mes failles
Au plus profond de mes cellules

Merci à celle qui me porte
Toi la terre qui me nourrit
Amour et paix à mes racines
Qui m'ont transmis ce qu'elles savaient
Ce qu'elles avaient...

Comme la fleur d'une rencontre
Union du ciel et de la terre
Plus belle encore que l'un et l'autre
Ce qui s'exprime en mon être
C'est toute la beauté du monde
En qui je peux me reconnaître
Là où je suis, comme je suis,
Petite flamme de son Amour

Et je rends grâce à ces trois Êtres
Que sont lumière, Amour et Vie
D'être venus à ma rencontre
Me relever sur le chemin.


Dr Philippe Dransart
trouvé dans "Comprendre, accepter... guérir"
Auteur également de "La maladie cherche à me guérir-tomes I et II"



Papillon coquelicot de Rolande


dimanche 19 octobre 2014

Des chemins ouverts...

Des quatre femmes assises dans le couloir, j'en embrasse ce jour-là trois et me contente de serrer la main de la quatrième dont le visage, déformé par la maladie m'inspire un secret dégoût et me dissuade de le toucher, même dans l'effleurement d'un baiser. Elle le devine et m'interpelle: "Et alors, on ne m'embrasse pas aujourd'hui?". Je la prends dans mes bras et l'embrasse en riant pour cette leçon magnifiquement donnée et les chemins ouverts en une seconde de moi à elle.

Mon père, lui, n'a plus ce souci des apparences. Plusieurs fois je l'ai vu se pencher comme un adolescent devant des malades particulièrement disgraciés et leur dire: "vous avez un merveilleux visage, je ne vous oublierai jamais." Cette scène à chaque fois me bouleverse comme si l'infirmité pendant un instant n'était plus dans le camp de mon père mais dans le mien.

La vieille femme qui parle très fort dans le couloir m'appelle du prénom de son fils, Basile. Quand je lui dis que je ne suis pas son fils et que mon prénom est Christian, elle balaie mon objection d'un revers de la main, comme pour dire: je le sais mais cela n'a aucune importance, tu es bien mon fils puisque je me réjouis de te voir, on ne va quand même pas s'arrêter à ces détails.


C. Bobin - La présence pure (mon livre préféré - de mon auteur préféré!)


samedi 6 septembre 2014

Sourire d'Amour

Grâce à JM qui m'a accompagnée, 
j'ai pu aller à la rencontre du coeur de l'expérience de qui je suis,
je suis descendue à l'intérieur, comme lestée par un poids qui me descendait tout doucement dans la profondeur, et j'y ai trouvé un endroit spacieux, le calme, le silence, le "rien" mais plein, la douceur et un sourire imperceptible, qui m'a fait penser au sourire de la Joconde.
J'ai posé deux question;
Qu'est-ce que tu veux?  rien, fût la réponse,
et la résonance a confirmé.
Qu'est-ce que tu crains?  rien, fût la réponse,
et la résonance a confirmé.
J'ai trouvé cet endroit en moi, où me poser, où me reposer, où m'abandonner, et qui est toujours là...

Et j'ai trouvé que le nom de mon blog était bien approprié...