samedi 3 décembre 2016

Un lieu lumineux de la toute-confiance... en nous...

Au cœur de notre vie si fragile, partout menacée par la destruction, il existe en nous, en amont de chaque dérive temporelle, un lieu lumineux de la toute-confiance... De ce lieu intime émane une clarté qui, à partir du centre secret de notre âme incarnée, pénètre, soulève et guide vers l'avenir, en dépit de tous les obstacles de la vie présente, le moi chancelant dont nous nous faisons le porte-parole doublement précaire. Nous y buvons ensemble, comme à une source de vie cachée, le souffle du futur infini:

"Par-delà tout le mal Et plus haut que la nuit".
Claude Vigée Danser vers l'abîme

Extrait du livre "L'intranquillité" de Marion Muller-Colard


jeudi 8 septembre 2016

"Tendu vers" ou détendu par Gilles Farcet


L'un des fondements essentiels d'une bonne hygiène intérieure repose sur un simple exercice consistant à détendre ce qui est inutilement tendu. Inutilement tendu, nous le sommes, en effet, et beaucoup plus que nous n'en avons généralement conscience. Je ne parle même pas du stress ordinaire et de toutes les tensions physiques et psychiques auxquelles nous nous trouvons couramment soumis, mais d'une tension d'autant plus insidieuse qu'elle nous paraît normale, si bien que nous ne la remarquons pas ou à peine.

Un peu d'observation de nous-même lors d'une journée ordinaire va nous faire sauter aux yeux cette évidence! "je suis tendu vers", constamment tendu vers... Vers quoi au
juste?

Vers tout à l'heure, vers le moment suivant, vers la fin de l'action en cours, même anodine. Un exemple? Je fais la queue à la caisse d'un magasin où je viens de faire mes courses. Il me suffit de regarder honnêtement ma posture intérieure pour constater que je suis bel et bien "tendu vers": tendu vers le moment où, enfin ce sera mon tour, où je pourrai régler mes courses et passer à la suite de ma journée. Je ne me tiens pas là détendu, ouvert, disponible, je ne profite pas de ce moment où je n'ai rien de particulier à faire pour respirer, me mettre dans mon axe, regarder autour de moi... Je suis intérieurement arc-bouté vers tout à l'heure, comme si mon être intérieur était pour ainsi dire en avant, décalé par rapport à l'instant.

En fait, je considère automatiquement qu'il m'est impossible d'être simplement en paix, ici et maintenant.

Quand je serai à la caisse, quand ce sera mon tour, quand j'aurai réglé mes courses, alors je pourrai être en paix, enfin! Sauf qu'alors je serai de nouveau tendu vers... Ma destination, la suite de ma journée, etc...

Autre exemple quotidien, j'attends le métro, le train, le bus, que le feu piéton passe au vert... Là encore, je suis tendu vers. Plutôt que de profiter de ce moment d'"entre-deux" pour goûter l'instant, je piaffe "en attendant" le moment où, enfin, le métro arrivera, où, enfin, je monterai dans le bus, où enfin, je traverserai.

La paix et la détente sont toujours pour tout à l'heure, plus tard, dans un instant, telle une carotte reculant sans cesse devant la bouche de l'âne.

Ces petits exemples peuvent paraître anodins. De fait, ils le sont. Et pourtant, quelle dépense d'énergie inutile, quelle mobilisation en pure perte, quel dommage de ne pas s'accorder tout au long de la journée des moment pour simplement respirer, s'ouvrir à la vie et revenir à soi-même.

Une journée ordinaire, y compris celle où nous sommes convaincu d'être très occupé, est parsemée de ces moments "inutiles", "moments perdus" où, en vérité, je n'ai rien d'autre à faire et ne peux rien faire d'autre qu'être là où je suis : moments d'attente, de déplacement d'un point à un autre.

Le simple exercice consistant à prendre appui sur ces moments pour expirer, se détendre, se mettre pour ainsi dire à la verticale de soi-même, ce simple exercice peut considérablement modifier le climat de nos journées. Alors, pourquoi ne pas le tenter?

(article dans le magazine Kaizen - juillet:août 2016)


mercredi 7 septembre 2016

Révélation


"Au lieu de m'être dit:
je suis triste, je suis désespéré, parce que j'ai le cancer,
je me suis dit: 
j'étais triste et désespéré et le cancer est venu me le dire"

Guy Corneau

samedi 3 septembre 2016


« Quand la mort s’arrête, la vie explose »


Aujourd’hui, j’ai accompagné une amie - qui me suit depuis mon arrivée en France en 2014 - à faire face à une nouvelle terrible… celle de la possibilité de sa mort.

En effet, ayant appris l’existence de deux tumeurs et se faisant opérer d’urgence, la vie ne lui laisse aucun échappatoire quant à avoir à faire face à l’inévitabilité de ce qui nous attend tous, la mort.

Bien qu’elle souhaiterait que ce ne soit pas là, que la mort n’aie pas raison d’elle maintenant, que ce qui se passe ne se passe pas… nulle ne sait, et cette possibilité est ce qui est. Pour nous tous! Pour elle, c’est juste devenu quelque chose qu’elle ne peut éviter, sa réalité du moment.

Et face à cela, face à cette nouvelle, cette si soudaine possibilité, aucune technique, aucune pratique, aucun concept spirituel, aucune analyse psy, ni aucun guérisseur ou guru ne fait le poids. Rien de tout cela ne peut vous sauver! Il n’y a que faire face à cette terrible nouvelle et ce qu’elle fait émerger en soi… pas à fuir dans toutes ces choses. Bien-sûr la tentation est grande, car il y a un désir urgent de vivre, mais quand l’inévitable frappe à la porte… nous ne pouvons que le rencontrer, le vivre de plein fouet.

Evidemment, un désir urgent de vivre, plus fort que jamais, va certainement émerger. Car dans cette fin de tout avenir, quelque chose en soi veut subsister, aller vers la vie, un nouveau projet, quelque chose qu'on n'a jamais fait, imaginer encore... surtout ne pas faire face à la mort, à l’annonce de la maladie, à la fin de tout avenir dans cet instant. On veut éviter de voir ce qui pourrait arriver… Mais ne vivons-nous pas déjà nos vies comme ça depuis toujours…? Comme si nous n’allions jamais mourir… dans un déni de l’inévitable, dans un « oubli » volontaire de notre condition, nous projetant donc sans cesse dans un ailleurs, un futur qui serait mieux, qui offrirait quelque chose qui n'est pas là maintenant. Et de ce fait, nous vivons dans une peur et un état de survie permanent, caché sous tout ce qui se joue dans le quotidien, une angoisse latente qui guette…

Plutôt que de voir toutes les choses à accomplir, chercher le sens de ce qui se passe, remontrer dans sa lignée ou ses vies antérieures pour expliquer ce qui se passe, plutôt que de spiritualiser quoi que ce soit, je l’ai juste accompagnée à sentir ce qu’elle n’osait pas sentir seule, à être vraie et honnête avec ce qu’elle ressent, à parler d’elle au lieu de l’ego, à rencontrer ce qui émerge au lieu de positiver un résultat potentiel mais non certain, à ressentir toutes ses émotions plutôt que de me parler d’identification…

Car oui… c’est bien de cela dont je parle les amis quand je dis « cessons d’être spirituels, soyons vrais! »

La mort va tout nous prendre, même les concepts spirituels, même la nourriture bio, même tous les petits bonheurs quotidiens, les plus belles relations, comme les pires et tout comme la souffrance…
En effet, elle ne va rien laisser de tout cela… mais alors qu’est-ce qui reste quand tout s’arrête?

Et si vous n’attendiez pas d’être confronté à ce genre de nouvelle pour le découvrir? Et si vous lâchiez tout pour un instant pour le sentir, le vivre? Et si vous viviez juste chaque moment tel qu’il se présente, sans chercher à en faire une quête de l’au-delà pour ne pas faire face à ce qui est dans l’instant, ne pas laisser partir tous vos idéaux, pour vous échapper de votre réalité du moment?
Et si, ici, dans cet émoi, vous deveniez intime avec ce qui est, quoi que ce soit.., Que se passe-t-il?

Il n’y a pas d’erreur dans le plan divin! Tout est toujours une opportunité de SE rencontrer…

Qu’est-ce qui est là, maintenant, qui n’est jamais né et ne mourra jamais?

Tout ce qui restait à la fin de notre appel, c’était de la douceur, la vie… c’était l’amour, si fort et si puissant, si vibrant, si flambant, sans objet… juste l’amour pour l’amour… et les larmes coulaient de joie… de vivre juste ça…

Armelle 
 



  


    


  

Confiance par Christian Bobin

Au mot foi, je préfère celui de confiance. Il semble plus anodin. La confiance, c'est la posture du pêcheur à la ligne, en attente, assis sur un talus. Le bien, l'inespéré, on ne sais pas comment les faire venir dans nos vies, et heureusement. On ne trouvera jamais de méthode pour cela. Je crois d'ailleurs que ce serait une erreur d'utiliser des spiritualités, des techniques orientales ou autres pour y parvenir. Mais la confiance ouvre les fenêtres de la maison.  Une confiance de fond qui est là, même quand je crois l'avoir perdue. C'est donc comme si rien ne pouvait durablement m'enlever le cœur. Il y a des choses tragiques et épuisantes, mais si je continue, avec parfois la poitrine trouée, tôt ou tard un rosier vient à l'intérieur. C'est une expérience que j'ai faite mille fois: rien n'est noué qui ne puisse être dénoué. Je le crois d'autant plus que c'est souvent nous-mêmes avec notre intelligence confondante qui avons fait des nœuds à nos lacets de chaussures. Mais, comme une mère bienveillante, la vie revient et elle a des doigts si fins qu'elle sait défaire les nœuds les plus serrés. Je pourrai dire tout simplement que l'on n'est jamais abandonné. En dire plus serait commencer à construire du solide avec ce qui doit rester fragile, à changer la cabane de jardin en château, ce qui serait stupide, parce que la cabane a un immense avantage: elle est faite de planches mal jointes et donc l'air continue à y passer. Cet air qui vient tout bousculer, même ce que je dis et ce que je crois.

Extrait d'un entretien dans le magazine Psychologies d'avril 2008



Cabane et tilleul à balançoires dans notre jardin de Dieulefit

vendredi 3 juin 2016

Hommage à mes Maîtres les arbres...


Les humains s'intéressent moins aux plantes qu'aux animaux car elles ne leur ressemblent pas. Allez au Muséum, à Paris, voir la grande galerie de l'Evolution, personne n'y parle du végétal. Et pourtant l'homme, c'est 2 mètres carrés de peau et un corps qui rejette du CO2. Un arbre moyen représente, lui, 200 hectares de feuillages qui se nourrissent de l'énergie solaire, absorbent le CO2 et restituent de l'oxygène. Certains arbres sont même immortels s'il ne leur arrive pas d'accident ou de maladie, car, au-delà d'un certain âge, ils se clonent eux-mêmes. Il y a en Tasmanie un houx royal vieux de 43 000 ans, l'époque de Neandertal... que n'importe quel imbécile peut exterminer en un jour avec sa tronçonneuse. Certaines familles d'arbres, celle des baobabs, par exemple, ont aussi un génome dix fois plus important que celui de l'homme, mais nous préférons ignorer que, sur bien des plans, les arbres sont plus évolués que nous. Francis Hallé


Je crois tout à fait que les arbres sont plus évolués que nous. Ils ne tuent pas pour manger, ils absorbent la lumière directement par leurs feuilles, ils boivent de l'eau, ils sont beaux, tranquilles, sages. Ce sont des Maîtres qui nous enseignent par leur présence. Je les aime depuis toute petite, ils m'ont toujours consolée de tout et je leur rends bien. J'adore les prendre dans mes bras. Ce que j'ai fait de mieux dans ma vie, c'est deux enfants et planter des arbres, partout où j'ai vécu. Dans ma nouvelle maison à Dieulefit, je suis entourée d'arbres immenses, peupliers, maronniers, tilleuls, féviers d'Amérique, chênes, noyer... écouter le vent à travers leurs feuilles est un bonheur incroyable qui me transporte... Merci à eux d'être ce qu'ils sont... Pascale

lundi 28 mars 2016

La plus grande découverte d'Albert Einstein


Je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous une lettre envoyée par Albert Einstein à sa fille Lieserl. Un texte récemment rendu public, qui se passe de commentaire, je pense. Thierry Jansen (Psychologies magazine mars 2016)



"Lorsque j'ai proposé la théorie de la relativité, très peu m'ont compris. Ce que je vais te révéler maintenant va provoquer l'incompréhension et les préjugés du monde. Je te demande donc de conserver cette lettre aussi longtemps que nécessaire, d'attendre des années, des dizaines d'années, jusqu'à ce que la société soit suffisamment avancée pour accepter ce que j'explique ci-dessous.

Il y a une force extrêmement puissante pour laquelle, jusqu'à présent, la science n'a pas trouvé une explication officielle. C'est une force qui comprend et régit toutes les autres. Elle est derrière tout phénomène qui opère dans l'univers. Cette force universelle est l'Amour. Lorsque les scientifiques étaient à la recherche d'une théorie unifiée de l'univers, ils ont oublié la plus invisible et la puis puissante des forces. L'Amour est lumière, il éclaire ceux qui le donnent et le reçoivent. L'Amour est gravité, il fait que des personnes sont attirées vers d'autres. L'Amour est puissance, il démultiplie ce que nous avons de meilleur et permet que l'humanité ne s'éteigne pas dans son égoïsme aveugle. L'Amour révèle et se révèle. Par l'Amour, nous vivons et nous mourons. L'Amour est Dieu et Dieu est Amour. Cette force explique tout et donne son sens premier à la vie. Il s'agit de la variable que nous avons ignorée pendant trop longtemps, peut-être parce que l'Amour nous fait peur, puisque c'est la seule énergie de l'univers que l'homme n'a pas appris à gérer par sa volonté (...) l'Amour est la force la plus puissante qui existe, car il n'a pas de limites. Après l'échec de l'humanité dans l'utilisation et le contrôle des autres forces de l'univers, qui se sont retournées contre nous, il est urgent que nous nous nourrissions d'un autre type d'énergie.Si nous voulons que notre espère survive, si nous voulons trouver un sens à la vie, si nous voulons sauver le monde et chaque être sensible qui l'habite, l'Amour est la seule réponse. Peut-être nous ne sommes pas encore prêts à fabriquer une bombe d'Amour, une machine assez puissante pour détruire toute la haine, l'égoïsme et la cupidité qui dévastent la planète. Cependant chaque individu porte à l'intérieur de lui un petit mais puissant générateur d'Amour dont l'énergie attend d'être libérée. Lorsque nous aurons appris à donner et à recevoir cette Energie universelle, nous pourrons affirmer que l'Amour conquiert tout et est capable de tout transcender, car l'Amour est la quintessence de la vie.
Je regrette vivement de ne pas avoir pu exprimer ce qui, dans mon coeur, a palpité silencieusement pour toi toute ma vie. Il est peut-être trop tard pour demander pardon, mais comme le temps est relatif, j'ai besoin de te dire que je t'aime et de te remercier car, grâce à toi, j'ai trouvé l'ultime réponse."



samedi 27 février 2016

Justesse...


Ce n'est pas la perfection qui importe, c'est la justesse... C Bobin

Bassin de notre nouvelle maison à Dieulefit.
 

samedi 16 janvier 2016

Un hymne à la Vie!


Alice Sommer Herz

https://drive.google.com/file/d/0B2-YLD_ShQYAck1TSkdIVDl5UnM/view?pli=1


Holocaust-survivor-Alice-Herz-Sommer


Une grande dame, un grand Maître de Vie, à écouter jusqu'au bout! Une amoureuse de la Vie, qui sait de quoi elle parle, survivante des camps de concentration, grâce à la musique et à la joie, et qui a su en tirer une philosophie de vie d'une force!!! Un exemple!



vendredi 1 janvier 2016

Une année toute neuve qui commence...




Reçu d'une amie et ouvert au réveil de ce premier jour de l'an neuf, un beau message pour commencer l'année...